mardi, octobre 17, 2006

Quand je suis seule chez moi le soir
J'ose être quelqu'un dans mon miroir

Des journées trop longues, à ne pas faire grand chose...
Des soirées trop courtes... à ne pas faire grand chose non plus. Et des nuits à dormir. Jamais assez.

Est-ce cela qui nous attend, dans le "monde du travail"?
Peut-être... J'me console avec de petits plaisirs très ponctuels mais formidablement excitants. Dans le métro, surtout. Les sourires troublants et troublés d'un charmant inconnu, la surprise photogénique d'un homme face à la bouteille de coca qui a roulé depuis le bout du wagon pour atterrir à ses pieds ou encore la conversation téléphonique d'une jeune fille livrant à son amie ses impressions sur le garçon qui vient tout juste de lui dire aurevoir...

Y a pas à dire, c'est beau, une ville, quand ça vit.

mardi, octobre 10, 2006

Vif exclusif, et trop émotif

En ce moment, ça chuchote un peu dans tous les sens, ça râle pas mal, ça stresse beaucoup… mais ça rit aussi. Et puis, ça bosse, ça réfléchit, ça proteste, ça s’enthousiasme. C’est beau, l’information en train de s’écrire… Ca fait une semaine, à présent, que je suis plongée dans une rédaction en plein travail et voilà ce qui en ressort : la beauté. Comme d’habitude. Comme à chaque fois que j’ai eu l’occasion de pénétrer les coulisses du quatrième pouvoir… Je m’amuse beaucoup, depuis une semaine. Je suis une fantastique observatrice. Mais je reste en retrait… J’aurais aimé être sociologue, parfois. Ca sert à rien mais c’est génial. L’observation des relations humaines élevée au rang de métier ! Le journalisme a un côté chiant (et chieur) parce qu’il nécessite qu'on s’implique constamment. Faut des nerfs, pour ça. Moi, j’ai plus les yeux et les oreilles. Je ne crois pas que les gens comme moi soient souvent journalistes.

Non…
Les gens comme moi sont sociologues…
Ou écrivains.
Ou cinéastes.
Mais journalistes?

J'sais pas...

dimanche, octobre 08, 2006

Success Story

Cette fois, c'est sûr: le monde est mal fait!
Je plais aux vieilles dames...

En allant voir ma grand-mère, tout à l'heure, je faisais l'unanimité dans les couloirs de la maison de repos. Quelle jolie gamine! (et à ma mère) Vous ne la garderez plus très longtemps, vous savez! Tu parles... Est-ce parce qu'elles ne voient pas beaucoup de jeunes dans ces couloirs-là? Ou à cause de mon style très années 40? Toujours est-il que j'ai un succès fou! Et pas qu'à la maison de repos. Je me souviens de la déclaration d'amour dont m'a gratifiée une mamie un jour. Dans le tram...

Youpie!

By the way, do you have Zoe's number?














En sortant du cinéma, j'ai pensé à Peter Pan... On n'y échappera pas, hein? J'ai pensé à P., aussi, qui disait que les occidentaux étaient très forts pour se créer un tas de problèmes à partir de choses très simples. L'amour, par exemple. Ah, parce que c'est simple, l'amour, au Burkina? Il a prétendu que oui. Je ne l'ai pas vraiment cru... J'ai pensé à ces gens qui regardent des Disney en boucle et à ces autres, qui connaissent par coeur les répliques de Star Wars, ceux qui rêvent de super-héros ou d'Harry Potter, ceux qui se gavent de séries teenage, ceux qui regrettent leur enfance à tout bout de champs, ceux qui pissent dans leur froc à l'idée d'avoir trente ans... J'ai pensé que ces gens, que je pensais n'être pas moi, l'étaient peut-être un peu, parfois. Génération Peter Pan... Non... On n'y échappera pas.

Certains adulescents ont versé de grosses larmes en voyant Johnny Depp jouer aux indiens dans le jardin anglais de Finding Neverland. Pas moi. Moi, il m'aura fallu Gondry. Eternal Sunshine d'abord. Science of sleep ensuite. Science of sleep surtout. Je peux pas expliquer... Ca tourne en rond, c'est juste une histoire d'amour à la con mais je m'y retrouve terriblement. Peter Pan, bientôt 30 ans, perdu dans la banalité du quotidien parisien. De la poésie à l'état brut, des rêves un peu fous et la difficulté d'aimer, d'être aimé, de sortir de sa petite bulle. Encore, toujours... La difficulté de devenir grand.

Parlant...