vendredi, juin 29, 2007

C'est un hasard si mes mains tremblent

Juin et mes doutes s'effilochent... Je m'envole. Ca y est... Il m'a fallu le temps mais ça y est: je suis prête. (Je crois) Je n'ai plus qu'à fermer les yeux. Respirer. M'élancer. Pour une fois, je n'ai pas peur. Plus peur. Ou pas encore. Ce week-end: des souvenirs à retrouver et d'autres à inventer, dans Paris. Lundi, de nouveaux collègues. Mardi, l'inconnu. Je ne sais pas où je vais. Mais j'y vais.

mardi, juin 26, 2007

Bang Bang My baby shot me down


J'ai dénombré dix escargots sur les cinq cent mètres qui séparent l'arrêt de tram de mon lit. Ce temps merdeux a quand même le mérite de faire quelques heureux. Moi, j'ai regardé mes pieds tout le temps, de peur de les écraser. Regarder mes pieds. Parfois, c'est tout ce que je sais faire... Hier, j'étais assaillies de questions sur J. et je retrouvais avec un certain plaisir mes vieux démons enfouis. Timidité, doutes, angoisses, envie de disparaître. M'envoler. Loin. Je les aime bien, ces gens, mais je n'aurais pas dû être là, hier... Je doute suffisamment comme ça.


Mon dossier photos de juin est vide. Purement et simplement. Alors, je pompe sur celui de mai. Et je me pose des questions. Ami, amant. C'est quoi la différence? Vous savez, vous? Moi pas. J'ai jamais su. (Et, s'il vous plaît, ne me parlez pas du désir parce qu'on sait tous que c'est loin d'être aussi évident. On peut désirer un inconnu ou un sale type. Alors, pourquoi pas un ami?)

mardi, juin 19, 2007

Ceci n'est pas un post (euh... en fait, si)

Lundi, 19h, sortie du métro. Il s'est caché derrière les présentoires de journaux gratuits. Il espère la surprendre. Mais elle l'a vu... Elle s'approche à pas de loups de sa cachette et c'est finalement elle qui gagne le jeu de la surprise. "Ahaa! J't'ai vu!" Il sursaute, ils rient. Ensuite, je ne sais pas. J'imagine qu'ils s'embrassent. Mais je suis déjà loin.

Je sors d'une longue journée, où j'ai fait Vilvorde et Bruxelles, la périphérie et le centre, la Flandre et l'union des producteurs de films francophones. J'ai un peu sué, beaucoup pensé, philosophé sur les banlieues (Vilvorde, Wezembeek, Saint-Denis, si différentes et toutes pareilles. Emplies d'un insupportable néant. Ce n'est rien, la banlieue. Rien d'autre qu'un lieu en souffrance, snob ou crade, ça dépend, mais toujours creux, vidé par la présence magnétique de la vraie ville, juste à côté, trop à côté) et appris quelques mots. Wachtuitkeringen pour allocations d'attente. Attente comme celle qui caractérise ce mois de juin, riche en promesses mais calé sur "pause".

J'ai pris le train aussi. Le train d'Anvers. Celui qui passe juste au-dessus de la rue d'Aerschot et offre une vue plongeante sur les magasins de barbies très peu vêtues. C'est pas nouveau mais, chaque fois, c'est pareil: voir ces corps bouger en vitrine ça me fait bizarre. Bizarre aussi de regarder les hommes qui s'arrêtent pour les détailler. Bizarre enfin de croiser, une rue plus loin, le regard d'une femme voilée dont les centimètres de peau visible peuvent se compter sur les doigts d'une main. Bizarre... Surréaliste... Comme ce pays.

Plus tard, il y a eu l'ordinateur, les poivrons farcis et les mots murmurés aux terrasses des cafés. Et puis cette voiture qui n'arrêtait plus de tourner autour du rond-point. Plus tard, le surréalisme est devenu touchant. Précieux. Et c'était bien.

jeudi, juin 14, 2007

Orages

Y a du pollen dans l'air. Je me frotte les yeux depuis hier. Et la migraine s'efface. Doucement. Ca vous passionne pas, hein, la politique belge? Porky Pig tout sourire qui entame ses consultations gouvernementales. La réforme fiscale qu'on va se prendre dans la gueule. Le "toujours plus de Flandre" dont le Nord du pays semble s'être fait une religion (catholique, sans doute, à l'image de ceux qu'ils élisent). Non... Ca vous passionne pas. Et Dieu que j'vous comprends! Ca passionne personne...

Orages de fin de journée. An Pierlé dans les oreilles. Par la fenêtre embuée, je regarde mon pays couler. Une petite voiture est restée sur la table de la terrasse. A présent, elle nage plus qu'elle ne roule. Ca faisait longtemps qu'on attendait que ça tombe, à vrai dire. Longtemps que ça guettait. Hier, pourtant, j'ai cru un moment que c'était l'été. Quand mes yeux bouffaient la ville et la vie, comme si c'était la première fois. Comme si je connaissais pas, tout ça. La rue des six jeunes hommes, the OC, ses baisers, le parc d'Egmont, le cinéma. Hier, le nouveau, l'ancien, tout était bien. Et pourtant, quelque part, au milieu de ce tumulte, j'ai senti qu'ils étaient toujours là. Les vides, les creux, les pointillés à compléter.

Y a quelques minutes, j'ai lu dans un magazine télé que les tueurs en série étaient des gens qui se sentaient "menacés du néant", des gens "que sidère l'effroyable silence de leur moi", des gens souffrant d'une "angoisse de morcellement si terrible qu'elle les laisse cois". J'ai pensé que ça pouvait (presque) être moi...

lundi, juin 11, 2007

Ouille

La politique n'est décidément pas chose facile... Là, par exemple, si j'examine mon coeur citoyen en ce lendemain de veille, je tombe nez-à-nez avec un arc-en-ciel. Impossible de décider si, dans les prochaines années, il fera moche ou joli sur le plat pays.

Soleil, pluie? Pluie, soleil?

Soleil...
Une belle surprise. Depuis que je vote, c'est toujours pour les mêmes et depuis que je vote, ils sont toujours perdants, parfois méchamment (il y a 4 ans... Rien que d'y penser, ça me déprime) Aujourd'hui, ils remontent et font 5% de plus qu'annoncé dans les sondages les plus prometteurs. Vuuuu!


Pluie...
Malheureusement, les autres enseignements tirés des urnes me plaisent nettement moins: les libéraux, première famille politique du pays (le "club des amis de Nicolas", Porky-Reynders-Pig (photo, y a juste le noeud pap rouge qui fait tache...) en tête... Arg!), le Premier Leterme qui pavoise déjà (au secours!) et la gauche flamande qui s'effondre (iiiik: SP.A + Groen! = 22%, les gars va falloir que vous m'expliquiez, hein! Parce que moi, voir que le CD&V-NVA, le VB et la lijst Dedecker font 55%, à trois, ça me fait pleurer...)

Bref, on verra... Mais, en attendant, j'ai un peu peur (oui, encore... Je sais, j'exagère, en ce moment. Promis, j'essaye d'arrêter!)

samedi, juin 09, 2007

Sur les toits de Paris, c'est là que je finis mes nuits

Ce matin, le sol s'était couvert d'humidité et je me suis demandée comment m'habiller. C'est comme ça depuis un bon mois. Comme si le temps ne parvenait pas à se décider. Lourd. Grisonnant. Incertain. Il attend de voir. Un peu comme moi...

Plus tard, j'ai mis un certain temps à me rendre compte que je me baladais avec un tract du MR et à vouloir m'en débarasser, vite. J'étais avec lui, avec ses doigts de pianiste, avec son souffle court, avec sa joue qui pique. Nos soirées m'empêchent de penser à demain. Et je crois que c'est bien. Parce que demain ne sera pas comme aujourd'hui, et encore moins comme hier. Je le sais. Et j'ai beau me dire qu'il n'y a rien à craindre, que ce sera bien, sûrement, voire mieux, que je serais stupide, idiote, incorrigible de me mettre à flipper maintenant... il m'arrive encore... parfois... d'avoir (un peu)... peur...

Mieux vaut tard que jamais...

Elle et lui m’y ont tous les deux invitée. J’ai promis. Je n’ai rien fait. Je n’étais pas sûre de pouvoir répondre, de me souvenir de mes grandes émotions littéraires, même si elles ont été nombreuses et fortes. J’avais peur que les films ne veuillent prendre le dessus, à cause de ma passion dévorante à leur égard. Mais finalement, voilà : j’ai répondu (presque) dans les règles. Et je me rends compte que je suis très, très loin d’avoir cité toutes mes émotions de lectrice… Je passe donc à mon tour la chaîne à d’autres mais qu’ils n’hésitent pas à la transformer au gré de leurs envies. Connaître vos émotions cinématographiques, musicales, esthétiques, politiques, humoristiques m’intéresse aussi beaucoup, beaucoup.

Les quatre livres de mon enfance
- Les petits nains à l’école
(ça, c’est la toute petite enfance... D’ailleurs, ce n’est pas moi qui le lisais mais mes pauvres parents, frère, sœur. Je connaissais le texte par cœur et ne tolérais aucun écart de mot, aucun sautage de phrase, bref, j’étais chiante…)
- Compte les étoiles de Lois Lowry
(mon premier livre sur la shoah. Plein d’émotion)
- E=MC2 mon amour, Patrick Cauvin
(mon premier grand livre « romantique », passé par une copine, complice des premiers émois amoureux. Les héros avaient exactement mon âge, 11 ans, et ça me plaisait beaucoup)
- Le passeur, encore de Lois Lowry
(en route pour l’adolescence, ma première « anti-utopie ». Après, il y aura Huxley, Orwell et beaucoup d’autres)

Les quatre livres de mon adolescence
- La nuit des temps, Barjavel
(on est tous pareils!)
- 1984, George Orwell
- La vie interdite, Didier Van Cauwelaert
(entre autres livres de cet auteur, très lié à mon adolescence)
- La trilogie des fourmis, Bernard Werber
(entre autres livres de cet auteur, très lié à mon adolescence aussi :))
+ de nombreux Amélie Nothomb
(que je comprends qu’on puisse détester mais que, de mon côté, je continue de lire avec un certain plaisir)

Les quatre prochains livres sur ma liste
- La course au mouton sauvage, Haruki Murakami
(celui-là (dont j’aime le titre) ou un autre, parce que mon deuxième Murakami, Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil m’a plu presque autant que le premier, Les amants du Spoutnik, et que cet auteur est entré dans mon cœur)
- Emma, Jane Austen
(ça fait près d’un an que je l’ai. J’ai très envie de le lire. J’ai juste… pas trouvé le temps (vous y croyez, vous ?))
- Océan mer d’Alessandro Baricco
(pire qu’Emma, je l’ai depuis un an et demi !)
- Chroniques de San Fransisco, volume 5 : D’un bord à l’autre, Armistead Maupin
(Si vous cherchez de la grande littérature, je vous le dis tout net : ce n’en est pas ! Mais c’est tellement chouette à lire !)

Les quatre écrivains que je lirai et relirai encore
- Murakami
(vraiment touchant…)
- Baricco
(lui aussi…)
- Paul Auster
(même si je ne peux pas dire que je sois conquise. Simplement, il m’intrigue)
- Pennac
(pour son plaisir d’écrire, si communicatif)

Les quatre auteurs que je n'achèterai ou n'emprunterai plus
- Dan Brown
(parce que bon… Da Vinci Code volume 8, euh… non, quoi)
- Marc Lévy
(c’est pas très cool, ce que je dis là car, j’avoue, je n’ai jamais rien de lu de lui mais j’y peux rien, j’ai pas du tout mais alors pas DU TOUT envie)
- Frédéric Beigbeder
(lui, c’est pire : sa simple évocation me donne des boutons)
- Et, dans un tout autre genre, Balzac aussi
(même si, il y a quelques mois, j’ai vu au théâtre une pièce intitulée Mémoires de deux jeunes mariées. C’était du Balzac. Et c’était vraiment bien)

Les quatre livres que j'emporterais sur une île déserte
- D’amour et d’ombre, Isabel Allende
- Soie, Baricco
- L’Antigone de Bauchau
- EDIT: J'oubliais Une femme d'Anne Delbée!
(ou ma découverte passionnée du destin de Camille Claudel)
- Et sans doute La nuit des temps ou 1984, pour me souvenir de l’adolescente que j’étais

Les 4*4 derniers mots d'un de mes livres préférés
(c’est quoi 4*4 à part une voiture anti-écologique ?)
Ici, j’aimerais vraiment citer l’Antigone de Bauchau. Mais je ne l’ai pas. On me l’avait prêtée. Quelqu’un peut m'aider ?
A défaut, je citerai Allende, ou plutôt sa traduction:
« Dans la lumière dorée du petit matin, ils s’arrêtèrent pour contempler une dernière fois leur terre natale.
- Nous reviendrons ? murmura Irène.
- Nous reviendrons, répondit Fransisco.
Deux mots qui, au long des années, n’allaient plu cesser d’orienter leurs destins : nous reviendrons, nous reviendrons… » (D’amour et d’ombre)

Les quatre personnes à qui je refile le truc
Ca devient difficile de faire suivre cette chaîne. Elle est partout. Sauf peut-être (mais il est possible que je l’y ai manquée) sur les « nouveaux blogs » de mon univers, à savoir Gwen, Lucie, Mickaël et K. Donc, ça tombe sur vous, les gars (sans obligation, bien sûr) et ça tombe plutôt bien, parce que je ne demande qu’à mieux vous connaître, à travers vos lectures (ou vos images, vos sons, ce que vous avez envie de dévoiler)
Sinon, (on peut toujours rêver) mes ex-compagnons d’aquarium, aussi ! Tous les trois. Le Deadfish est mort. Mais pas vous, si ?

mardi, juin 05, 2007

J'aime, j'aime la vie

Hier, je souriais en allant à l'entretien d'embauche. Ce n'est pas normal. Personne ne sourit en allant au casse-pipe, surtout pas moi. Je suis censée être quelqu'un de flippé, en principe! Mais non... Hier, je souriais.

M. est arrivée légèrement en retard. Juste le temps de me permettre de rêver en suivant la construction d'un somptueux casting, dans la pièce à côté. Elle m'a saluée avec une chaleur que je n'attendais pas d'elle. Oubliés la poignée de main rigide et le "bien à vous" qui conclut ses mails. Bienvenue dans le monde merveilleux des producteurs belges! P. a dû terminer deux, trois coups de fil avant de venir me chercher, quelques minutes plus tard, nettement moins impressionnant que dans mes souvenirs. (La chemise turquoise, déjà, ça rassure méchamment, je trouve...) Et puis, je n'ai plus très bien compris ce qui m'arrivait. Je les ai écoutés me raconter leur monde, bordélique, passionné, j'ai regardé leurs cendriers respectifs se remplir à une vitesse dingue. Et j'ai souri... Je me suis sentie comme Xavier, en "entretien de colocation" dans l'Auberge Espagnol (je me sens souvent comme Xavier, dans ma vie quotidienne, moi. Un jour, il faudra que je consulte, pour ça, non?) J'ai voulu ce job... et je crois que je l'ai eu.

Dans l'ascenseur, j'ai dû me retenir pour ne pas faire des petits bonds dans tous les sens (noyer son bonheur dans un blocage d'ascenseur, c'est con...) puis, j'ai parcouru les rues, en transe. Je n'ai même pas eu de mal à traverser la place Liedts, c'est dire! Mon sourire indécollable, que j'essayais de ravaler régulièrement, par soucis de décence, m'a valu de nombreux "bonjour mademoiselle" et même un "Euh... Puis-je vous inviter à déjeuner avec nous?" C'est le quartier qui veut ça. Là-bas, on dit bonjour aux gens (et on les drague aussi un peu... mais rien de bien méchant). Quand je pense que j'ai traîné mon appareil photo dans ces rues-là pendant un an et que j'y ai presque plus mis les pieds depuis... c'est dommage (comment ai-je pu vivre sans les frites du snack kitsch au fond de la place, déjà?) Du coin de l'oeil, je remarque les affiches électorales, "communautaires", ultra présentes. Le CDh est partout, le PS aussi et il y a quelques MR isolés. Mais d'Ecolo, je ne vois aucune trace. Je comprends... Moi même, ils ont du mal à me convaincre, parfois. Alors, je me souviens que le "développement durable" est la seule politique qui tienne la route pour moi. Et j'me dis qu'un jour, les gens comprendront... (mais ce 10 juin, non... j'crois pas)

C'est dingue, quand même, de penser qu'il y a deux mois, j'écrivais ceci. A présent que je fais les compte, j'me dis "copain: ok", "boulot: très bientôt" et "appart: cet été". Je vais démesurément bien... mais j'ai toujours mal aux autres. (Cette fille, au téléphone, qui demande à son interlocuteur, en sanglotant, si c'est tout ce qu'il trouve à lui dire, ces étudiants qui révisent dans le métro, ces mômes qui pleurent, ces parents fatigués, ... Il m'arrive de me dire que j'ai peut-être un peu trop de chance, moi, en c'moment)

vendredi, juin 01, 2007

Edit

Et un petit post "technique" pour dire que j'ai enfin mis à jour mes liens. Quand vous voudrez découvrir de beaux univers, dans vos moments d'ennuis, allez donc faire des petits tours chez ces chouettes, chouettes gens, référencés dans la liste à droite. Vous ne le regretterez pas.

Il n'y a pas de hasard, juste des rendez-vous

J'avais répondu à ce concours un peu par hasard, sans trop y croire. J'ai gagné de la même façon. Sans vraiment comprendre...

Mais ce 24 mai, en montant dans l'avion qui s'envolait pour Cannes, j'ai eu la nette impression d'avoir rendez-vous avec le destin. Mon destin.

Passées les premières minutes d'éblouissement, je suis retombée sur mes pattes. J'ai su qu'un jour cette plage serait la mienne et que j'y donnerais d'époustouflantes soirées jet set dont le monde entier parlerait pendant des années.

J'ai su qu'un jour, ces gens travailleraient pour moi. Que non seulement ils nettoyeraient le tapis cannois avant chacune de mes apparitions mais qu'il ferait de même chez moi, sur les mètres de moquette rouge que j'aurai fait installer dans mes nombreux chateaux.

J'ai su que les fans seraient collants comme du sparadrap, qu'ils me voleraient mes sous-vêtements, s'arracheraient mes photos paparazzées, se cacheraient dans ma chambre d'hôtel, et que, de mon côté, j'apprendrais à leur sourire en les balançant par la fenêtre.

J'ai su que la piscine du Majestic me serait réservée, sur simple demande, quand j'aurais envie de m'y rendre en hélicoptère. J'ai su que je finirais par me lasser de voir mon image sur tous les magazines. Et qu'il m'arriverait de vouloir semer les flics et les gardes du corps responsables de ma sécurité.

Mais surtout, surtout, surtout... J'ai su que j'aimais le cinéma.

(Et aussi, j'ai été submergée par les mots, l'émotion, l'envie de travailler dans ce domaine-là, celle de le crier, à tue-tête, de me noyer dans cette passion qui vous étreint quand un de ces personnages de lumière devient vivant à vos yeux, quand il vous prend aux tripes, au coeur, à la gorge, quand il ne vous lâche plus et que vous vous sentez plus humains, brusquement, plus forts, plus fous, plus solidaires parce qu'il a réussi à vous toucher. Intensément. Mais ces mots-là m'ont lâchée, de retour à Bruxelles. Ne restent donc que les photos, la frime et la passion... dont vous devrez vous contenter...)