dimanche, décembre 30, 2007

Et ses contes de feu, de fée, de cheval fou m'empêchaient de dormir...

Ce matin, dans la cuisine, mon oeil fatigué repérait les détails à nettoyer. Taches et tâches ménagères en perspective...
Parfois, j'aimerais beaucoup avoir 1000 vies.
Et pouvoir voyager de l'une à l'autre.

Je passerais probablement peu de temps dans la vie des tracasseries administratives, du repassage et du ménage. Mais... Elle existerait et je promets (!!!) que, quand j'y serais, je m'y donnerais à fond. D'ailleurs, ce serait facile puisque je n'aurais rien d'autre à y faire. La vaisselle comme unique jouissance... A ce train-là, elles seraient vite propres, mes casseroles. Puis, quand j'en aurais marre (parce que ça finirait par arriver, très occasionnellement...) je m'envolerais vers l'une de mes 999 autres vies. Soit, au choix et dans le désordre: la vie du sommeil, celle des confidences et des bières entre amis, la vie des fêtes, des repas délicieux et des bulles dans les yeux, celle des livres, des journaux, des médias, celle des concerts et des salles de cinéma, celle de l'amour, des caresses et des draps froissés. Et toutes les autres...

J'aurais une vie pour écrire, aussi. Ne plus jamais laisser des envies de posts s'échapper, comme je le fais tout le temps, ces temps-ci, sous prétexte que 24 heures, dans une journée, ce n'est résolument pas assez. Ecrire des lettres et des mails pour mettre des mots sur tout ce que je ne peux pas dire et rappeler aux gens qui comptent qu'ils comptent. Même quand on semble s'éloigner. Une vie où je n'aurais pas d'excuses pour jeter des projets, oublier de les mettre en mots, les laisser s'assécher. Une vie où j'oserais -enfin!- balancer mes idées sur papier et les faire lire à d'autres, parce que je n'aurais simplement pas le choix.

Parfois, je rêve de ça. De mes mille vies...
Mais je sais que je dois me contenter de celle que j'ai. Unique... (Et fragile, en plus. Hautement précieuse, du coup) Donc, je m'en contente. Très bien. Et, tout en courant tout le temps après des minutes de bonus, des moments "en plus", je me prends à redouter les vides qu'elle abrite, dans l'ombre.

(...)

Logique.

jeudi, décembre 20, 2007

I'm an open book for you, you said...

Ambiances d'hiver... Loupiotes de Noël... J'ai été surprise mais assez enchantée de voir pousser un sapin sur la place Hoewaert. Je n'en attendais pas. Pas ici. Et pourtant, c'est joli. Les décorations de fête et le froid descendent doucement sur la ville. Sans être une dingue des grosses bouffes à répétition, je crois que j'aime cette saison... Pas étonnant que ce soit ce mois-ci que j'ai choisi pour pointer ma p'tite tête, il y a 25 ans de ça.

Hier, mon journal abandonnait ses accents dramatiques pour annonçer rien moins que "la fin de la crise". C'est marrant parce que la veille au soir, le JT prenait encore des airs de catastrophe sans nom. Plus rien n'était possible, surtout pas pour Noël, disait-on. Puis la soirée est passée, et la nuit aussi, et, au petit matin, un gouvernement "intérimaire" était né.

Je me souviens avoir entendu dire que les bébés étaient capables de s'endormir dans des phases de grande agitation (capacité que, personnellement, j'ai totalement perdue avec l'âge. Snif, snif). Les gouvernements belges seraient donc un peu comme le sommeil des bébés? Surgissant en pleine crise. Hum... Je redoute le réveil...

dimanche, décembre 16, 2007

Alors il nous en faudra encore...

La première fois, je n'ai même pas remarqué que ma voisine parasitait tout avec sa stéréo pleine de basses.

La deuxième fois, si... Et encore les troisième, quatrième et cinquième fois. Et ça m'a énervé. Mais... Ca m'a tellement touchée.

Assise sur le parquet, à la lueur des cigarettes qui se consumment. Je l'ai réécoutée. Encore et encore...

Oui, il nous en faudra encore. De ces moments à essayer. A essayer de s'aimer. A essayer de se parler. A essayer d'être. Complètement.

Il nous en faudra encore de ces attachements qu'on fuit: qu'on poursuit et qu'on fuit. Inlassablement.

Vous aussi, sûrement, il vous en faudra encore... Tout est . (Mélie superstar)

dimanche, décembre 09, 2007

Quelqu'un ici a-t-il vu nos sourires? Sont-ils en ville, en mer? Sont-ils en cire?

Quand j'ai réémergé, il était 17h40. Son souffle, léger, me carressait l'oreille et j'ai souri en réalisant que c'était le première fois que je parvenais à m'endormir, comme ça. Au creux de ses bras. Il m'aura fallu 7 mois... 7 mois aussi pour éprouver un soupçon de jalousie en le voyant rigoler avec son ex. Et l'entendre l'appeler par mon nom, ensuite. Il était gêné... Mais je l'ai trouvé mignon. Je sais que ce n'est rien d'autre qu'une histoire ancienne. Une histoire qui me fait prendre la valeur de la nôtre. Si belle depuis quelques temps...

Tout à l'heure, j'ai éteint la télé au bout de 10 minutes. L'épisode (ultime!) buggait vraiment trop... Et puis, les choses ont changé. Je suis capable d'attendre sa diffusion sur Plug, à présent (non... ça n'a pas toujours été le cas...)

Alors, blogger plutôt que de zoner devant la télé. Décider d'aller se coucher tôt (on verra...) Un dimanche soir tout en douceur, donc. Idéal pour se remémorer le week-end qui vient de s'écouler. Celui-ci et tous les autres, récents. Tous ces moments passés à s'attacher, tous azimuts, ces dernières semaines. Ca a quelque chose d'ébourrifant. Vraiment.

Il y a des phases, dans la vie, où on a l'impression de stagner. C'est comme ça... Et puis, ça passe. La dernière fois que je me suis sentie stagner, m'engluer, étouffer, c'était... euh... quand? Je crois que j'ai oublié...

mercredi, décembre 05, 2007

Sinterklaas Kapoentje Gooi wat in mijn schoentje (enz.)

En cette veille de Saint-Nicolas, un souvenir...
Mon premier choc communautaire...

Je devais avoir 6 ans et le Saint-Nicolas de la multinationale paternelle (formulé comme ça, on pourrait croire que le paternel en question en est le boss mais euh... non, non, pas du tout) me parlait une langue que je ne comprenais pas.

"Flamand" me souviens-je avoir pensé dans ma petite tête de gosse... Et d'enchaîner sur des "euh ja..." (un peu mous, je crois... mais, comme je n'ai dit ni "schild" ni "vriend", il n'y a vu que du feu (quoi que... "Hoe heet jij?" "Euh... Ja" Ca a dû le faire un peu rigoler)) à toutes les questions qu'il me posait.

Finalement, ça s'est plutôt bien passé...
Comme quoi, c'est pas si difficile, la Belgique.
N'est-ce pas Yves? (Yves, pour ceux qui sauraient pas, c'est le monsieur qui a signé le terme de l'Orange Bleue... (Huhu! C'est nul mais fallait que je la place!))

mardi, décembre 04, 2007

Et elle fuuuuuuu-uuuuuuume toute la journée

C'que c'est dur, de devenir adulte! On s'construit des plans, on se dessine un avenir, pour se rassurer comme on peut, oublier l'angoisse du vide. Mais on n'est jamais à l'abri du grain de sable, du "j'ai raté", du "c'est fini"... Ces petits constats de merde qui guettent, quelque part.

Et être heureux... C'que c'est dur d'être heureux si tout le monde ne l'est pas.

J'ai connu bien des erreurs de timing, dans ma vie. En ce moment, elles se bousculent au portillon, et, même si aucune ne parvient à entamer le reste, la baracca qui me poursuit depuis bientôt deux ans, c'est dommage... Dommage que la chance ne soit pas contagieuse. Plus tard, peut-être... Non?

Hé oui, c'est dur de devenir adulte!
En attendant, je chante Goldman en passant l'aspirateur (non, cherchez pas, moi non plus, je ne me comprends pas toujours...)

lundi, décembre 03, 2007

Fatigue

Ce matin dans le miroir, j'avais des cernes vraiment pas belles à voir. J'comprends pas... Je commence à faire mon deuil des nuits d'avant. Mais avant quoi? Où est filé mon sommeil? Pourquoi?

Quand, un peu plus tard, j'ai surpris une puce en train de me sauter sur la main, j'ai pensé que le bonheur avait des ombres, décidément. Mais que c'était sans doute mieux comme ça. Ca donne du volume...

Hier, dans la pénombre, ses mots. Je commence à avoir peur pour la Belgique. C'est marrant mais ça ne me préoccupait pas vraiment, à instant-là. Et je crois que, quelques minutes plus tard, lui non plus ne s'en inquiétait plus.