samedi, mars 29, 2008

Let us tell you how far we are near

A 23h, vendredi, l'escalator de Louise gémissait comme un enfant fatigué. J'écoutais son cri et m'en amusais en m'enfonçant dans la station. Un cri progressivement couvert par la musique classique que la STIB diffuse depuis quelques mois, en soirée, pour éloigner les bandes de jeunes... (Véridique, paraît-il! Ca fait sourire, hein?)

A 23h, vendredi, je m'amusais de tout. Même de l'oubli, au café, du "béret" censé me protéger de la pluie dans les prochains jours (quelque chose me dit pourtant que je vais en avoir besoin...)

A 23h, vendredi, j'avais trois bières et quelques cacahuète dans le ventre. Et la tête vaguement brumeuse. Trois bières! En ce moment, je suis ou très vieille ou très fatiguée. Mais qu'importe...

A 23h03, vendredi, je m'asseyais sur un banc du métro en pensant que, putain, il est si beau, parfois, et j'ouvrais avec délice "leurs vies éclatantes" à la page où je l'avais laissé.

23h, vendredi, c'était vachement bien...

mercredi, mars 26, 2008

Alors Bruxelles, je te la donne Mais faut l'dire à personne

Ca y est...
Ca fait 25 ans
25 ans que je suis née dans cette ville
25 ans que je l'attends.

Je suis
officiellement
bruxelloise!

Deux mois de formalités, environ, pour obtenir l'encodage de cette nouvelle adresse dans ma carte d'identité.

Mais ce matin, enfin, la dernière étape.
La maison communale.
Le long couloir qui continue au-delà de l'office des étrangers.
Tous ces gens qui attendent...
Les dépasser en pensant aux formalités qu'ils doivent remplir et à côté desquelles, mes deux mois d'attente, les visites à la commune et au commissariat représentent bien peu de choses.

Arriver finalement devant les 8 guichets pour les services à la population.
Et donner ma carte d'identité en ayant une pensée émue pour les files d'attente à Wez. Wez et ses 3 pauvres employés communaux.
Pas de regret.

La neige a fondu, cette nuit.
Mais, hier, sur le trottoir, des gamins ont eu le temps de construire des bonshommes avec les derniers flocons ramassés sur les voitures.

vendredi, mars 21, 2008

De la pluie et du beau temps (interminable hiver)

Mardi, entre trois réunions, un moment de détente à l'appart. Un rayon de soleil, bien vite disparu mais...

Capturé! (Par chance, mon appareil photo traînait par là...) Il semble pâle, ce rayon, avec le recul. Pourtant, il était bien présent, ce jour-là. Puissant.

Aujourd'hui, premier jour du printemps, il neige pour la première fois depuis le début de l'hiver. Logique. Quand je suis rentrée, vers 19h, mes velux étaient blancs, couverts de flocons. Ca n'a pas tenu... Je me rappelle des hivers de mon enfance, avec des journées entières, parfois des semaines, de neige que les pas des passants et les roues des voitures rendaient brunâtre, boueuse, dégueulasse.

C'est curieux de constater qu'à ma petite échelle de 25 ans, j'ai déjà bien connu le réchauffement climatique... Et paradoxal de penser que j'ai froid, malgré tout.

(Sinon, ça va, hein... La météo ne fait, heureusement, pas tout)

lundi, mars 17, 2008

Et si vous ratez votre dernier train...

Bruxelles-Liège, ce samedi.

Juste pour m'obliger à tenir mes résolutions...

samedi, mars 15, 2008

Se perdre pour se trouver...

Ca fait quelques jours qu'ils résonnent en moi, ces cinq mots abandonnés par un poète de rue (le même que celui qui raye les trottoirs parisiens de "perdre sa vie à la gagner"?) au coin d'un immeuble de mon quartier. Cinq jours que je les tourne dans tous les sens en me disant que putain, c'est un peu ce qu'on fait, là, précisément.

Se perdre. Donner l'impression de s'éloigner. Lâcher. Lâcher. Lâcher.
Et finalement. S'envoler.
C'est ce que j'ai toujours cherché à faire, je crois. Me perdre. Me trouver. Et depuis qu'il est entré dans ma vie: le trouver, lui. Quitte à le perdre quelques instants. Quitte à s'abandonner.

C'est ce qu'on fait là.
Et on dirait bien que ça marche...

Le soleil a refait surface, ce matin, perçant enfin les masses nuageuses, pluvieuses, tempétueuses dont s'habillait le ciel, ces temps-ci. J'ai ouvert toutes les fenêtres. La météo répète qu'elles seront de courte durée, ces éclaircies, mais qu'importe, j'ai décidé de ne pas l'écouter. (Ouais! M'en fous!)

C'est nouveau, le soleil à Saint-Josse, l'envie que ça dure et la confiance. On ne les a pas connus depuis que je suis ici (ou à peine). Il y avait quelques rayons pour nous taquiner et nous faire un peu suer, le jour du déménagement. Et depuis plus rien... Avril, l'année dernière, je n'étais pas encore ici. Avril et le délicieux printemps 2007, c'était avant... Et il s'est passé tant de choses incroyables, depuis, sous des cieux plus ou moins gris, tant de choses que ça donne un peu le vertige...

En allant faire des courses, tout à l'heure, j'ai vu une nuée de gamins sortir de l'école coranique. Dans mes souvenirs de catéchisme, même les plus lointains, même dans les quartiers les plus mondains, je n'en avais jamais vu autant. Mais du temps de mes parents, peut-être...

lundi, mars 10, 2008

Rayer mon nom de toutes les listes Et m'effacer du paysage

Il y a cinq minutes, le site de l'aéroport... J'y ai vu un avion pour Lyon, prévu pour 19h50, qui a décollé à 22h20.

A 22h20, j'étais devant Babel et il avait arrêté de pleuvoir, je crois. Je crois... Mais c'est loin, déjà. Le vent rend les gens nerveux. Et la pluie aussi.

A la sortie du bureau, je les regardais courir dans tous les sens, avec un demi sourire. Je me croyais au-dessus de ça, moi. Tellement plus haut! Mais évidemment... je me trompais.

Un week-end de (pur!) bonheur vient de se diluer sur mes vitres et dans mes yeux. Ma petite communauté hippie n'a laissé aucune trace et ces putain d'angoisses sur lesquelles je n'ai aucune prise en ont profité pour ressurgir. Les siennes, les miennes, tout est pareil. Elles se confondent, à la longue. Et je ne sais plus... Je sais plus si j'ai la force pour ça...

Dans mon tiroir, après le site de l'aéroport, une lettre, que j'avais gardée pour après...
Sourires un peu tristes. Mais sourires.

Cette nuit, peut-être que j'arriverai à dormir.
Hum.
Peut-être...