mardi, mars 27, 2007

Du bonheur

En ces jours de printemps, sous le soleil généreux: un peu de langueur. Un peu de solitude aussi, si on compare à l'année dernière. Mais rien de grave. D'autant qu'il y a cette odeur de camping dans l'herbe coupée et cette lettre enfin écrite (ça fait quatre mois, quand même...), ces promenades à vélo (Phiphine fait du sport, épisode 8), cette nature étalée en pleine ville et ce lapin en peluche sur le bord du chemin, souriant. Du bonheur...

mardi, mars 20, 2007

Nous avons joué aux sentiments Nous avons joué aux sentiments Mon amour

Quelque chose a cogné contre ma tête, quelque chose de léger, et j'ai ouvert les yeux. Le soleil était monté haut dans le ciel. J'ai cherché d'où venait le projectile mais je n'ai trouvé personne. J'étais seule. Seule dans ce monde éclaboussant de lumière. Alors, je me suis frotté les yeux, pour les laver du sommeil, et j'ai regardé autour de moi. C'était beau. C'est comme ça que j'ai décidé que je ne refermerais plus jamais les paupières. Jamais. J'avais 4 ans.

Mon horizon s'est élargi, à présent, mais je continue de m'émerveiller pour un rien. Hier, entre deux CD: une feuille d'agenda chiffonée, aussitôt empochée. Pour plus tard... Je me demande ce que je pourrai bien faire de quelqu'un qui aime les Katie (Tunstall, Melua) et qui fait des listes avant d'aller à la médiathèque. Mais qui sait? Plus tard, peut-être... Aujourd'hui, autre médiathèque et autres CD: sept albums à avaler goulument, comme les semaines précédentes. 31 Knots en ligne de mire. "Vous avez été au concert?" Mon interlocuteur a une voix douce, qui caresse les tympans. "Non... Je découvre." Ca fait trois jours que je sais qu'ils existent, en fait. Il me dit que lui non plus ne les a pas vus, qu'il les a toujours manqués, et, dans son sourire timide, je lis un peu de déception. "C'est pas grave, la prochaine fois, on ira ensemble..." Mais je me mords les lèvres. Je n'ai pas le courage pour ces trucs-là. Je n'ai pas le courage pour grand chose, à vrai dire. Je sors de la médiathèque avec un sourire au coeur, et un peu de nostalgie. Dans le tram, les gamins de Don Bosco succèdent à ceux de Crommelynck et de Mater Dei. Une femme franchit les portes après avoir embrassé un enfant. Mais quand mon regard se pose sur cet enfant, quelques instants plus tard, c'est une petite vieille que je découvre, agrippée à la barre métalique, fragile, qui me fait penser à ma grand-mère. Sourire et nouvelle vague de souvenirs. Je change d'humeur pour la 32ème fois de la journée. Moi aussi, je suis lunatique, je crois. Ca ne m'écoeure pas spécialement mais ça me fatigue. Parfois...

Sinon, quatre euros trente le paquet de tabac. Un jour j'arrêterai de fumer...

Je l'aime, cette ville, parfois...

vendredi, mars 16, 2007

Des mots d'amis mixés (les mots, pas les amis)

Lus dans la fameuse caisse (cf. poste suivant), entre les cartes du Ponte Vecchio et les bouts de papiers chiffonnés, qu'on se balançait sur les bancs de l'école. Des mots d'amis, sans grande connotation affective, des mots drôles et touchants, mixés pour en faire une nouvelle lettre, imaginaire...

Chère Salut (V. dit que ça fait plus copain-copain) Fille Fine,

Comme tu peux le constater je t'écris sur une feuille réglementaire. Je me suis dit que je devais bien te faire cet honneur vu mon retard dans nos correspondances. Comment vas-tu? Moi, j'ai ri toute seule sur tout le chemin, en repensant à ton histoire. Les gens devaient me prendre pour une folle mais c'était drôle... D'ailleurs, si tu ne veux pas me vexer, souris en lisant ces lignes (si je suis près de toi, évidemment, sinon, t'auras l'air bête)

A part ça, comment se sont passées tes vacances en Italie? Ici, en Bretagne, on s'embête un peu parce qu'il ne fait pas assez chaud pour se baigner, alors on joue au cartes mais ça fait presque une semaine, c'est un peu long. La France a battu l'Italie en demi-finale (NDLR: les temps changent...) et toute ma famille est au bord du suicide collectif. J'ai été revoir le Huitième Jour. J'ai autant aimé que la première fois. J'espère pour toi que tu l'as vu.

Je n'ai plus beaucoup d'idées, donc, je te laisse.
Mais à regrets...

Bisous, bisous,

X (NDLR: Ceci est un prénom fictif)

PS: Ce serait cool si tu me répondais, j'ai quand même pris 1/2h de mon temps pour t'écrire.

Les mots les mots c'est du roman

Hmmmm! C'est tellement bon, ce soleil! (dommage qu'il faille toujours attendre l'arrivée du nuage pour s'en apercevoir) Et ce début de printemps, languissant! Une semaine de bonheur vient de s'écouler. Qu'en ai-je fait, exactement? Je ne sais pas... J'ai toujours un problème avec ces questions. Ah, tu bosses une journée par semaine? C'est bien, ça! ... Et le reste du temps, tu fais quoi? Capitalistiquement: rien. Humainement, personnellement, je crois que je fais pas mal de choses. Je vis et ça me fait plaisir, déjà. C'est pas si mal.

Tout à l'heure, en cherchant une lettre, je suis retombée sur une caisse incroyable: toute mon adolescence résumée sur des petits bouts de papier. Une caisse si chargée en souvenirs que j'ai du mal à l'ouvir, d'habitude, de peur de m'y noyer. J'ai relu quelques phrases, au hasard, et tout a ressurgi... L'école, surtout. La période où les mots ne s'accumulaient pas dans les machines, l'époque où on n'avait que nos poignets pour dire les rêves, les rires, les frustrations, la colère, l'amour déchu, tâtonnant, écoeurant, l'amour foiré, et parfois (mais c'était plus rare...) l'amour réussi.

Je n'ai pas trouvé la lettre que je cherchais mais j'en ai trouvé une autre: une enveloppe jaune qui, il y a deux ans de ça, aurait provoqué des tragédies... Aujourd'hui, j'ai pu lire ce qu'elle contenait sans larmes ni regrets. Il avait des mots justes, finalement, des mots que je comprends tellement mieux avec le recul. C'est un garçon très bien. Et moi, j'ai grandi... C'est bien aussi. Par contre, quand je pense aux lettres que j'ai écrites... à ces mots maladroits et stupides qui trainent peut-être aussi dans des caisses poussiéreuses, susceptibles d'être relus par leur destinataire, tant d'années plus tard, brrrr... Je ne peux m'empêcher de frissonner. (Hé ouais... Vanité, quant tu nous tiens... :))

mardi, mars 13, 2007

J'ai si peur des conséquences Des actes manqués quand j'y pense

- J'ai dormi 8 heures, la semaine dernière, donc...
- Quoi, tu veux dire, 8h... sur toute la semaine?

Elle acquiesse et je m'étonne de la voir tenir debout. Elle en rajoute ("cette nuit, une heure!"), j'ouvre de grands yeux, hésite à lui demander pourquoi... Et puis non. On s'est vues trois fois, on a dû échanger une dizaine de phrases (in 't Nederlands, en plus...), c'est trop tôt pour qu'elle me raconte ses angoisses d'insomniaque ou son nouvel amant, superperformant. Trop tôt pour faire comme si on se connaissait. Je m'en tiens au dessin de son fils, quatre ans, une princesse, et la quitte sur un sourire. Sont mignons, à cet âge-là...

Il y a quelque chose de Paris dans ma vie, ces jours-ci. Quelque chose de doux comme le soleil et cette facilité à parler aux gens. Quelque chose de parresseux comme cette envie de traîner, de se rouler dans l'herbe. Quelque chose d'audaciaux aussi. La jupe sortie aux premiers rayons de printemps, alors que toutes les autres sont encore en jeans, qui aurait pu croire? Pas moi... J'ai rêvé que j'y retournais, cette semaine. Deux fois. Mais il n'y avait plus personne, c'était nul, et je me rendais compte que je préfèrais Bruxelles... C'est bien, de rêver, parfois.

samedi, mars 10, 2007

Nuit

Treize jours sans posts... Je ne suis pas sûre de tenir un bon rythme, moi, ici. C'est pourtant pas faute d'avoir des mots dans la tête, des images, des choses à raconter... Mais... La vie a repris son cours et je crois que je lui donne raison.


En attendant, je vous laisse avec la nuit. L'heure de tous les possibles. Celle que je préfère. A bientôt...