vendredi, avril 27, 2007

C'était au temps où Bruxelles rêvait

Quizas Quizas Quizas

L'autre grand jour est arrivé... J'aimerais pouvoir me dire que ce n'est pas si grave, que ça n'a pas d'importance. Mais... Question d'honneur plus qu'autre chose. Si je n'ai pas ce job, je ne pourrai m'empêcher de me dire que c'est parce que jusqu'ici, tu as prouvé que tu étais une gentille fille. La minute avec le patron (en retard) m'aurait été fatale, malgré les 20 minutes de franche complicité avec sa collaboratrice. Et pas parce que j'étais intimidée, bête, ou sans motivation. Non. Parce qu'il m'a trouvé gentille. Monde de cons!

EDIT: Arg! En plus, ils jouent avec mes nerfs, les salauds! Il est 17h55 et ils n'ont toujours pas appelé alors qu'ils avaient promis de me contacter de toute façon. (Enfin, le point positif, c'est que cette journée m'a rendue beaucoup plus sereine. Que ce soit oui ou non, j'y trouverai des avantages... Suite lundi...)

EDIT 2: NEXT! (je me suis aperçue avec beaucoup de retard que je n'avais jamais écrit la suite de l'histoire... )

dimanche, avril 22, 2007

Aux armes etc.

Le grand jour est arrivé. Impatience mêlée d'anxiété. M. me disait qu'elle n'en pouvait plus de l'attendre, ce 22 avril. Marre de ces conversations électorales partout, tout le temps. Et peur, aussi... Qui va "régner" pendant cinq ans? Ce pays n'est pas le mien mais... Je comprends parfaitement. Je me souviens du 21 avril 2002. Tout le monde s'en souvient. Je me souviens des visages géants qui sont apparus sur mon écran de télé, et du coup de massue que j'ai ressenti à cet instant-là. Ce pays n'est pas le mien et j'aime que ce soit clair, quand j'y vais. Oui, je suis belge, non, je n'ai pas beaucoup d'accent (tu sais que le français est ma langue maternelle?), oui, je connais vos blagues et non, je n'ai pas besoin que tu me parles de la coupe du monde "quatre-ving-dix-huit". Mais... Dans ces moments-là, je l'oublie. Et je retiens mon souffle, comme tout le monde...

Alors, je parresse, encore et toujours. Je m'allonge au soleil, relis ce que j'ai écrit depuis janvier et m'effraye de l'effet que ça me fait (c'est mauvais!) Peut-être qu'il n'y aura jamais de "roman", finalement. Mais ce n'est pas grave. Ce soir, il y aura des pizzas et des amis fidèles. Hier, il y avait ma soeur qui me disait qu'elle était trop timide pour dire bonjour aux gens qui la snobaient. Et demain, demain. Demain, on verra... J'avance.

mardi, avril 17, 2007

Je ferai sans... Je ferai semblant...

Quelqu'un avait mis Maurane en fond sonore, hier. C'est rare, d'habitude, on écoute de la musique plus "tendance". Mais les jeunes hypes ne travaillent pas, le lundi, alors, Maurane... moui... pourquoi pas? J'ai mis des oreilles toutes neuves et me suis efforcée d'écouter sans a priori. Quand "Tout faux" est passé, ça m'a rappelé des trucs. Avec Pauline Croze, Goldman est l'un des seuls paroliers que je connaisse à avoir écrit une chanson hommage aux rateaux. Emotion simple et naïve mais foutrement réelle. Faut que je fasse vraiment gaffe parce que j'aurais presque tendance à l'aimer, Goldman, dans ces moments-là...

Consume, consomme, qu'on s'aime

Il pleut des bonnes nouvelles tandis que je me prélasse sous le soleil d'avril. Je n'ai pas gagné au loto mais... Ce mois n'est plus ce qu'il était (il fut un temps, pas si lointain, où l'on ne s'y découvrait pas d'un fil) Alors, même si je le passe à attendre une réponse à un mail qui ne posait pas de questions, même si je m'irrite de certains jugements parentaux maladroits... C'est pas grave. Le type d'Exki s'appelle toujours Aurore et j'hésite à le lui faire remarquer. (Euh... Tu sais que tu portes un nom de fille?) Les coups de fil inattendus pleuvent. Je ris aux blagues de la secrétaire flamande de mon prochain employeur (peut-être...), je promets à celle de l'UGC que je lui raconterai, Cannes, et euh... J'essaye de me concentrer sur l'essentiel. Mais c'est quoi au juste, "l'essentiel"?

EDIT: le mail sans question a quand même fait l'objet d'une réponse. Si ça c'est pas merveilleux!

samedi, avril 14, 2007

Poésie urbaine




Obsession Cathodique (saison 3)

Tout s'intensifie, une fois de plus, dans le troisième DVD. Et, une fois de plus, je me demande pourquoi je me passionne tellement pour ce monde fictif, qui n'est pas le mien. J'ai fini par me faire à la voix française de Seth mais il m'intéresse moins. La tragédie, par contre, m'intéresse toujours autant. Vis-je assez? Il m'arrive de me poser la question...

jeudi, avril 12, 2007

Lazzy days in the sun

Je suis décidément un peu lâche... Quand il m'a dit que je devrais attendre 10 minutes, pour le sandwich, j'ai répondu que ce n'était pas grave. Mais ça ne m'a pas empêché de filer à l'anglaise, juste après, quand il m'a tourné le dos... Je crois que je n'avais pas faim, en fait. Et puis, j'avais envie de voir ce parc.

Je me demande comment il s'appelle, ce garçon. Sébastien, peut-être? Seb. Ca lui va pas mal. Chez Exki, il s'appelait Aurore, le gars. C'était écrit sur mon ticket de caisse et ça m'a fait rire, quand je l'ai vu... Il faisait beau, ce jour-là, je mangeais des pâtes sur la grand-place de Louvain-La-Neuve en me disant que c'est bizarre, la vie, des fois... Ca se retourne sans qu'on sache exactement pourquoi.

Dans le parc, des gosses de toutes les couleurs jouaient à cache-cache entre les arbres et les rochers. Malgré leur dizaine d'années, fièrement affichée, ils gardaient une fraîcheur enfantine qui m'a fait sourire. J'ai regardé le minuscule lac avec émerveillement. Un petit Montsouris bruxellois, c'est toujours chouette à découvrir... J'ai emprunté à peu près tous les chemins, sans m'arrêter, parce que je n'avais rien à y faire. Mais j'ai décidé que je reviendrais. Puis, quelque part, dans un coin, j'ai croisé un gardien, Yassin peut-être, ou quelque chose comme ça, qui m'a regardée passer sans un mot. J'avais amorcé un sourire en sa direction, ravalé au tout dernier moment, par timidité, je suppose. Il avait de grands yeux tristes et ténébreux que j'ai senti peser sur mes épaules, pendant de longues secondes. J'aime et je déteste ce genre de regard. J'ai accéléré le pas pour m'en défaire. C'est con... Si son effroyable désir de tendresse pouvait coïncider avec le mien, ce serait vraiment bien. Mais ce n'est pas le cas... Et ce n'est pas la première fois que je me dis ça, cette semaine...

samedi, avril 07, 2007

Mademoiselle paresse

... à Paris. Ah ben non, tiens, ça marche plus, c'est dommage.

J'avais l'intention de l'utiliser l'année dernière, ce titre*, pour un post qui parlait de la piscine de la Butte aux Cailles. Et puis... J'ai eu d'autres choses à faire. Alors, j'efface le décor et les protagonistes, je change le cadre, le point de vue et la lumière mais je garde l'action: la paresse. Premières bières au bord de l'étang et quelque chose de l'été, déjà, quand j'entends le monsieur des "béééles frééés" (traduisez: belles fraises, cinq/vijf euros/kilo, livrées à domicile par camion ambulant) passer avec son haut-parleur qui n'a pas changé depuis 20 ans. Je me souviens que j'avais peur, à l'époque. J'ai même vaguement l'impression de m'être cachée sous la table une fois, parce que ça sonnait comme la guerre et les hélicoptères, que la voix était sinistre, intrusive et qu'elle venait de nulle part. Dieu?

Quelque chose de cette glande délicieuse qui vous saisit sans honte quand vous avez des choses à faire tous les soirs et qu'en plus, vous travaillez un peu la journée. L'impression de ne plus devoir réfléchir à toutes ces choses. Euh, en fait, j'ai pas d'appart, pas de boulot, pas de copain... Moi non pluuuus! C'est dingue, on est pareilles! Des amis qui manquaient et que je retrouve. D'autres qui passent, sont passés, reviendront peut-être, ou peut-être pas. Il est 14h03 et je suis encore en pyjama. Mais tout est normal...

Piqué à Bénabar, bien sûr... (je n'écris plus de mémoire cette année mais j'ai gardé l'habitude de citer mes sources)

dimanche, avril 01, 2007

Bye Bye Brussels

C'est un panneau un peu pompeux, que je vois presque tous les jours. "La région de Bruxelles-Capitale vous dit au revoir." En quatre langues. D'habitude, je le remarque à peine. Mais là, je viens de Flandre, je retourne en Flandre, j'ai passé juste quelques secondes en région bruxelloise, alors, la quitter si vite... C'est un peu dommage.

Pour une fois, je lis le texte attentivement et prend le temps d'y penser. Il me fait rire. "Bruxelles-Capitale". Vous en connaissez beaucoup, vous, des villes trois fois capitales, qui ont besoin de se rassurer comme ça? Moi pas...

Bien que je m'en défende, j'ai un peu de cette arrogance bruxelloise, détestable, qui pourrit les milieux branchouillosnobs. J'ai toujours dit que si je restais en Belgique, c'était Bruxelles ou rien. C'est stupide parce que je sais que ce n'est pas vrai. Leuven est si charmante le samedi matin, et elle est loin d'être la seule. Je m'habituerais à tout, même à Charleroi. Mais Bruxelles... c'est différent. Et depuis hier, je sais pourquoi. Cette ville, c'est moi!

Amusons-nous un instant: portrait chinois. Si vous étiez un animal, vous seriez quoi? Moi, un chat. Une fleur? Un delphinium (ben tiens... remarquez que j'aurais pu exploiter le même filon pour l'animal et qu'au lieu de ça, j'ai été chercher BEAUCOUP plus loin :D) Un mot? Epoustouflant, parce que ça sonne bien. Une ville? Venise pour son mystère. Barcelone pour sa fantaisie. Sauf que tout est plus belge, chez moi, la fantaisie, le mystère, plus discrets. Donc Bruxelles et rien qu'elle. Joyeux bordel, bourré de contradiction, ville qui doute, ne sait pas qui elle est, ne sait pas où elle va mais qui s'affirme, doucement, parfois. Oui, pas de doute. Bruxelles, c'est moi.

(au fait, un delphinium, c'est ça)


Et vous? Mélie demande à ses lecteurs de lui raconter des choses parfois. Des rues. Des matins. J'aime bien ce concept. Racontez-moi vos villes. Celles qui vous ressemblent... Merci d'avance! (enfin vous zêtes pas obligés, hein, non plus, c'est juste les gens qui ont envie...)

Je vais bien, ne t'en fais pas

La mère apparaît dans le coin droit de l'écran, les yeux plein de larmes. La scène est insoutenable. On croyait que tout allait mieux, que c'était en voie de s'arranger. On se trompait. Tant de non-dits, de souffrances dissimulées, ça ne s'efface pas si vite.

Sa fille l'interroge de la voix, du regard. Qu'est-ce qu'il y a? Tout son être est en quête de réponses et j'ai peur de ce qui va se passer, là. J'ai peur de la tragédie à fleur de peau, qui menace d'exploser à tout instant. J'ai tort d'avoir peur, pourtant. C'est juste... le rosbif qui a brûlé. Il y a une demi seconde, je peinais à retenir mes sanglots. A présent, j'éclate de rire. Ce film est une merveille. Comment se fait-il que je ne l'aie pas vu plus tôt? A ma droite, je vois des larmes qu'on essuye discrètement. Ma mère, d'abord. Et puis mon père. Je fais semblant de ne rien voir mais je suis touchée. Par tout ce qui m'entoure: le film et cette pudeur, parfois encombrante, qu'ils m'ont transmise, que j'ai appris à aimer, ces faiblesses qu'on se cache pour se protéger les uns les autres. Je vais bien, ne t'en fais pas... C'est ça. Précisément. (et c'est beau...)