Ils ont l’air petits, comme ça, à première vue. Si petits qu’on se dit : quand même, payer 5 euros pour manger trois pâtes, c’est un peu cher, non ? (Non ?) Mais ce n’est qu’illusion… Si quelques regrets s’emparent de la dernière bouchée, c’est uniquement parce que c’est bon et que les papilles, voraces, en redemandent. L’estomac, lui, est rassasié depuis un bout de temps déjà.
Il est cher, ce quartier… Cher et un brin trop branché. Légérement hype. Or, qui dit « hype » dit souvent snob ou méprisant, dans ma bouche. Mais lui, je le lui pardonne. Je lui pardonne tout, d’ailleurs, à ce quartier. Parce qu’il retient mon cœur, depuis de longues années. Et que mon cœur vibre…
Je me mouche pour la dixième fois depuis ce matin. C’est louche. Je sais que cet enfoiré de rhume à répétition n’attend qu’un signe de faiblesse de ma part pour s’abattre sur moi. Mais qu’il ne se fasse pas d’idées : je ne vais pas lui faciliter la tâche.
Je l’emmerde.
Ou, mieux: je m’envole.
Ma vie, en ce moment, se situe dans une bulle à deux ou trois mètres du sol. Rien ne m’atteint et je n’attends rien. Rien (?) sauf ses coups de fils. Rien sauf ses mains, ses mots dans mon oreille, son souffle dans mon cou. Je n’attends rien sauf lui.
C’est une bulle de joie béate, naïve, vouée à exploser un jour ou l’autre. Une bulle dans laquelle on se sent complètement nœud nœud, tous les deux. Mais on s’en fiche. Pour l’instant, on rit…
(Sur ce, je vous laisse : j’ai un anniversaire à souhaiter, ici… Car je crois que, pour une fois, je n’ai pas oublié)
lundi, avril 28, 2008
lundi, avril 14, 2008
A l'heure anglaise
Ce matin, en plongeant ma main dans ma poche, j'ai souri d'y trouver quelques résidus de 'pounds'. Trente centimes rescapés de ma pêche de poche, en plein stress, dans ce métro qui nous ramenait à Saint-Pancras. "Tiens, tu veux des pounds? Ils te seront plus utiles qu'à moi..." Des centimes tout moches (le profil élizabethin n'est pas beaucoup plus passionnant que celui de notre Albert national) qui ne vont pas tarder à élire domicile dans un de mes tiroirs... Jusqu'au jour où j'y retournerai.
Je gémissais, ces derniers temps, de ne pas voir passer mes week-ends. Dans le genre "je persévère et, même, j'aggrave mon cas", je crois que je me suis pas mal débrouillée ce week-end... Pourtant, on ne peut pas dire que je ne m'étais pas donné les moyens de l'étirer: au lever, samedi, je gagnais 4 à 6h de vie-hors-de-mon-lit sur mon horaire habituel. Mais voilà... En sautant dans l'Eurostar, nous avons pris la vitesse du train et elle ne nous a plus lâchée ensuite. "Le rythme londonien", on appelle ça...
C. et ses petites jambes l'ont bien adopté, mine de rien. Hey, ça compte, quand même, cinq mois de vie! Cinq mois durant lesquels on s'est à peine vues. Il y a des retrouvailles qui ont un goût de chocolat... Pendant deux jours, on lui a donc emboité le pas, courant, volant, arpentant les quartiers en long, en large et en travers, pour notre plus grand plaisir, jusqu'à l'épuisement (je me souviens d'un restaurant indien où nous avons tous failli mourir de fatigue dans nos assiettes. Et pourtant, fucking hell, c'était bon!)
Dimanche, dans le train de retour, attrapé de justesse (je pensais qu'il partait environ 20 minutes plus tard, en fait... Jusqu'à ce que je regarde les billets... au dernier moment), pas moins de 41 heures avaient passé depuis mon lever aux aurores du samedi. 41 heures filantes, qui nous ont laissés sur le quai, hébétés et souriants.
Dans le train de retour, il me murmurait "Please, mind the gap" et, dans un demi-sommeil, je revoyais, entre autres milliers d'images, une foule chantant, dansant et scandant Krishna.
Sinon, je suis en retard sur toute ma vie. Mais c'est pas grave (du tout)...
Je gémissais, ces derniers temps, de ne pas voir passer mes week-ends. Dans le genre "je persévère et, même, j'aggrave mon cas", je crois que je me suis pas mal débrouillée ce week-end... Pourtant, on ne peut pas dire que je ne m'étais pas donné les moyens de l'étirer: au lever, samedi, je gagnais 4 à 6h de vie-hors-de-mon-lit sur mon horaire habituel. Mais voilà... En sautant dans l'Eurostar, nous avons pris la vitesse du train et elle ne nous a plus lâchée ensuite. "Le rythme londonien", on appelle ça...
C. et ses petites jambes l'ont bien adopté, mine de rien. Hey, ça compte, quand même, cinq mois de vie! Cinq mois durant lesquels on s'est à peine vues. Il y a des retrouvailles qui ont un goût de chocolat... Pendant deux jours, on lui a donc emboité le pas, courant, volant, arpentant les quartiers en long, en large et en travers, pour notre plus grand plaisir, jusqu'à l'épuisement (je me souviens d'un restaurant indien où nous avons tous failli mourir de fatigue dans nos assiettes. Et pourtant, fucking hell, c'était bon!)
Dimanche, dans le train de retour, attrapé de justesse (je pensais qu'il partait environ 20 minutes plus tard, en fait... Jusqu'à ce que je regarde les billets... au dernier moment), pas moins de 41 heures avaient passé depuis mon lever aux aurores du samedi. 41 heures filantes, qui nous ont laissés sur le quai, hébétés et souriants.
Dans le train de retour, il me murmurait "Please, mind the gap" et, dans un demi-sommeil, je revoyais, entre autres milliers d'images, une foule chantant, dansant et scandant Krishna.
Sinon, je suis en retard sur toute ma vie. Mais c'est pas grave (du tout)...
mardi, avril 08, 2008
C'est la saison des amours Et la saison des allergies
17h20, je ne travaille plus, je m'évade...
C'est comme ça depuis le début de la journée, le début de la semaine, le début du mois. Mais c'est pas ma faute, hein. Non, non. C'est pas moi! C'est ce truc dans l'air... Un pétillement, trois fois rien, ce léger tournis.
Le printemps.
Ce n'est pas la météo, pourtant.
Bon, c'est vrai, il y a un peu de soleil, au réveil, et, depuis le grand méchant changement d'heure, quelques rayons orangés, le soir, devant la télé.
Mais il pleut toujours, par moment, et il fait plutôt froid.
Non, vraiment... Ce n'est pas la météo.
C'est dans les têtes, je crois.
Dans la mienne, en tout cas.
Depuis janvier j'hibernais, jonglant péniblement entre les exigences du quotidien, un boulot envahissant, des week-ends trop chargés et moi... Les peurs, l'immobilisme, les rêves en kit. A monter.
C'est fini, tout ça.
Le printemps et ses parfums enivrants sont là. Je les sens.
J'ai un concours de scénarios à organiser, une chanson à écrire, du sport, des jeux, des amis à (re)voir, des sourires. Et une histoire! J'ai une histoire à construire.
Le printemps est là.
Il ne s'échappera pas.
C'est comme ça depuis le début de la journée, le début de la semaine, le début du mois. Mais c'est pas ma faute, hein. Non, non. C'est pas moi! C'est ce truc dans l'air... Un pétillement, trois fois rien, ce léger tournis.
Le printemps.
Ce n'est pas la météo, pourtant.
Bon, c'est vrai, il y a un peu de soleil, au réveil, et, depuis le grand méchant changement d'heure, quelques rayons orangés, le soir, devant la télé.
Mais il pleut toujours, par moment, et il fait plutôt froid.
Non, vraiment... Ce n'est pas la météo.
C'est dans les têtes, je crois.
Dans la mienne, en tout cas.
Depuis janvier j'hibernais, jonglant péniblement entre les exigences du quotidien, un boulot envahissant, des week-ends trop chargés et moi... Les peurs, l'immobilisme, les rêves en kit. A monter.
C'est fini, tout ça.
Le printemps et ses parfums enivrants sont là. Je les sens.
J'ai un concours de scénarios à organiser, une chanson à écrire, du sport, des jeux, des amis à (re)voir, des sourires. Et une histoire! J'ai une histoire à construire.
Le printemps est là.
Il ne s'échappera pas.
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