lundi, avril 14, 2008

A l'heure anglaise

Ce matin, en plongeant ma main dans ma poche, j'ai souri d'y trouver quelques résidus de 'pounds'. Trente centimes rescapés de ma pêche de poche, en plein stress, dans ce métro qui nous ramenait à Saint-Pancras. "Tiens, tu veux des pounds? Ils te seront plus utiles qu'à moi..." Des centimes tout moches (le profil élizabethin n'est pas beaucoup plus passionnant que celui de notre Albert national) qui ne vont pas tarder à élire domicile dans un de mes tiroirs... Jusqu'au jour où j'y retournerai.

Je gémissais, ces derniers temps, de ne pas voir passer mes week-ends. Dans le genre "je persévère et, même, j'aggrave mon cas", je crois que je me suis pas mal débrouillée ce week-end... Pourtant, on ne peut pas dire que je ne m'étais pas donné les moyens de l'étirer: au lever, samedi, je gagnais 4 à 6h de vie-hors-de-mon-lit sur mon horaire habituel. Mais voilà... En sautant dans l'Eurostar, nous avons pris la vitesse du train et elle ne nous a plus lâchée ensuite. "Le rythme londonien", on appelle ça...

C. et ses petites jambes l'ont bien adopté, mine de rien. Hey, ça compte, quand même, cinq mois de vie! Cinq mois durant lesquels on s'est à peine vues. Il y a des retrouvailles qui ont un goût de chocolat... Pendant deux jours, on lui a donc emboité le pas, courant, volant, arpentant les quartiers en long, en large et en travers, pour notre plus grand plaisir, jusqu'à l'épuisement (je me souviens d'un restaurant indien où nous avons tous failli mourir de fatigue dans nos assiettes. Et pourtant, fucking hell, c'était bon!)

Dimanche, dans le train de retour, attrapé de justesse (je pensais qu'il partait environ 20 minutes plus tard, en fait... Jusqu'à ce que je regarde les billets... au dernier moment), pas moins de 41 heures avaient passé depuis mon lever aux aurores du samedi. 41 heures filantes, qui nous ont laissés sur le quai, hébétés et souriants.

Dans le train de retour, il me murmurait "Please, mind the gap" et, dans un demi-sommeil, je revoyais, entre autres milliers d'images, une foule chantant, dansant et scandant Krishna.

Sinon, je suis en retard sur toute ma vie. Mais c'est pas grave (du tout)...

5 commentaires:

Mélie a dit…

de toute manière, mieux vaut être en retard sur toute sa vie, qu'être en retard toute sa vie. 'fin je sais pas hein.

bon, c'était mélie, la pensée philosophique du soir. >< je devrais aller me coucher \o/

mlys a dit…

Ah Londres ...souvenir, souvenir ! Je devrais y aller prochainement si tout va bien ! Cela fait bien longtemps que je n'ai pas commenté donc ce matin, je viens commenter juste pour te dire que j'aime toujours autant comme tu écris. Ça , ce n'est pas nouveau ! En tout cas, ton post est tout plein de sourires !

Affectueusement !

ps: Tu es allée à Camden non ? Je croyais que ça avait brûlé.

Phiphine a dit…

Mélie > Euh... C'est un fait! ;) Mais que fais-tu des gens qui sont toute leur vie en retard sur leur vie, hum? Bon... J'me tais (j'espère ne pas en faire partie, soit dit en passant)

Mlys > C'est chouette de te retrouver ici! J'ai vu que Stan et Margaux avaient repris leurs aventures et *shame on me* je n'ai pas encore pris le temps de les lire... J'me noie un peu. Mais bon, c'est plutôt dans de belles choses donc je ne me plains pas.

Sinon, je confirme, j'ai été à Camden et, oui, j'ai aussi vu les images de l'incendie à la télé mais sur place, curieusement aucune trace. Je sais pas... Peut-être un recoin que nous n'avons pas vu.

Anonyme a dit…

Blog agréable à visiter! :-)

Phiphine a dit…

@ Chris: Merci beaucoup. Tes mots à toi ont l'air très beau. Je n'ai fait que les parcourir pour l'instant mais j'y retournerai, c'est sûr.