vendredi, février 22, 2008

Et jusqu'à en devenir sale, et jusqu'à en devenir sale mon amour...

T. gribouille des tornades sur ses feuilles quand il parle. Il illustre ses propos, par des flèches et des ronds. Ses doigts immenses qui s'entortillent autour du stylo me fascinent. Ces doigts-là ne sont pas faits pour penser. Ils sont faits pour sauter, rire, danser sur un clavier. Je me demande s'il le sait... T. est juriste. Mais il devrait être pianiste.
Peut-être l'est-il, d'ailleurs, à ses heures perdues?
Avec des doigts pareils, il doit l'être.

C'est un gars intelligent. Comme à peu près tout le monde autour de cette table. Quelque part, au milieu de la réunion, je me prends cette pensée en pleine figure. "Je ne travaille qu'avec des gens brillants." J'ai de la chance.... Parfois, je me sens toute petite à côté d'eux. Minuscule. Ridicule.

Mais... C'est bien...

Je respire à plein poumons. De bonnes bouffées d'air pollué. Bruxelles me comble... Dimanche, des drapeaux kosovars passaient en voiture et il a fallu que le plus instruit d'entre nous nous l'explique. Jusque là, je me demandais ce que c'étaient que ces aigles noirs, aux airs triomphants, sur fond rouge. Equipe de foot? Parti politique? Quand j'ai su, j'ai souri. De moi-même et des autres. "Peut-être que Justine Henin a gagné à Anvers?" "Mais non! Rien à voir! C'est pas des drapeaux comme ça!" En effet... Le Kosovo a beau être dans toutes nos télés... il est bien loin des préoccupations des gens de chez nous (moi y compris).

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