lundi, septembre 10, 2007

Avant elles...

Alors voilà? C'est si simple que ça? J'ai déclenché deux fois l'alarme du bâtiment entier et personne n'a rien dit? Personne ne sait???

Bah...

On aurait tort de s'angoisser, parfois...

C'est que j'aurais pu me dénoncer, quand même! Appeler la police, leur dire que c'était juste moi, pas grave, que je cambriolais simplement mon bureau... Sauf qu'il y a eu les puces et que, finalement, l'alarme, j'étais moi même pas loin de l'oublier. Comme tout le monde... Tout le monde se fout éperdument de ce truc. Mais ça sonne. Absurde! Et mes chevilles me démangent.

Mon ventre est boursouflé. J'crois que j'ai la rougeole...

Ou la gale?

Ca ressemble à quoi la gale? Ca chatouille?

Moins que les puces, sûrement... Tout chatouille moins que les puces. Pourtant, faut pas croire, c'est vachement mignon, ces bêtes-là. Minuscules. Sautant de joie en tous sens quand elles vous voient. Bien plus sympas que les araignées. Jamais on ne les croirait capable de faire ça. Et pourtant... Elles le font. Avec une voracité et un talent qui fascinent. Voire un certain sens de la symétrie. Un bouton sur chaque auriculaire. Deux sur les paumes. Un dessin savamment construit autour des chevilles. Puis des points distillés sur toute la jambe. Impossibles à compter.
Saletés!

N'empêche... Elles me remettent à ma place, ces pestes. Tantôt, j'ai pris la rue Potagère et la rue Traversière pour rentrer. C'est moins long et pas plus mal que par la rue Saint-Alphonse. Mais j'ai réalisé que je ratais la maison de Li., Lu., W. et C. et j'ai souri. Leur "place à vélo" dessinée devant la porte, leurs soirées merveilleuses, sans rideau, offertes au regard du passant curieux... Tantôt, j'ai flâné sous un soleil d'automne... Et j'ai pensé. "S'il n'y avait pas ces puces, je serais parfaitement heureuse."

Avant elles, je ne me disais pas ça...

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