jeudi, septembre 27, 2007

Chagachagaaaaaa!

Je les nargue... Dès que je peux j'enlève chaussures, chaussettes, retrousse mes pantalons et balade mes chevilles sanguinolantes dans tout l'appart. Objectif officiel: prouver qu'il n'y en a plus, que c'est fini l'aspirateur tous les jours, la voisine qui me prend pour une toquée du ménage et la parano dès que je sens le moindre début de chatouillement sur mon épiderme. Objectif officieux: accepter qu'il en reste mais seulement quelques-unes et les apâter sur mes pieds pour les envoyer finir leur vie dans la cuvette des WC.

Le matin, j'ai adopté un rythme nouveau. Je me lève, je me gratte, je me lave, je me gratte, je m'habille, je me gratte et je quitte l'appart une demi-heure plus tard, sans avoir rien avalé. Petit déj sur la route, ça permet de tester les boulangeries du coin. La première m'a un peu déçue. A présent, je vise l'échelon supérieur, "l'éclair doré". Chaque soir, quand je rentre, il déborde de clients préparant la rupture du jeûne. C'est bon signe, je crois...

La suite de la journée est d'une légèreté plumesque. J'avale mes couques en marchant, fais signe au balayeur jongleur qui sifflote dans la rue Potagère et m'engouffre dans la bouche de métro, torride. Sourire aux lèvres. Je ne parviens pas à me lasser, de tout ça... Et peut-être même que je regretterai les puces, quand j'aurai réussi mon génocide par noyade et aspirade.

Aaaah. Monde cruel.

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