jeudi, janvier 24, 2008

I'm not there

(post réécrit à chaque relecture. Ce n'est pas ce que je voulais dire, je crois. Mais tant pis... Je n'y touche plus)

Il est tard, ce soir, et pourtant...
J'ai ce besoin de jeter quelques mots sur la toile.
Cette envie de jouer.
A pile ou face.

Pile ET face, en fait.

Pile...

I'm not there.
Je ne sais pas où je suis mais c'est vrai... Pas .
Je nage quelque part, dans l'écran.
Les neurones pétillants.

Face...

Un instant perdu.
Entre deux mails et deux coups de fil, j'attends que l'eau du thé soit chaude. La ville s'étend à mes pieds et j'ai décidé d'en profiter. Avant les nouveaux bureaux, le nouveau quartier, avant ce déménagement, que tout le monde attend mais qui nous enlèvera cette vue incroyable.
Je repense à Amélie Nothomb dans "Stupeurs et Tremblements".
A ses envies de défenestration.

Pile.

Ses lèvres sur ma main, c'est à peine si je les sens.
Le cinéma m'électrise toujours autant.
Et les notes de Dylan...

Face.

Bruxelles est là, à mes pieds, avec ses toits de tuiles rouges et noires et, si je voulais, je pense que je pourrais voler.

Pile.

J'aimerais pouvoir les écouter indéfiniment.

Face.

Non...
Je suis sûre que je pourrais voler.

Pile.

Je me suis remise à lire, dernièrement.

Face.

L'eau du thé met du temps à bouillir...
Prolongeant mon tête à tête avec le ville.

Pile.

Un peu de tout.
Un peu partout...

Face.

Au loin, si on regarde bien, on peut apercevoir un coin de ciel bleu.
Minuscule.
Si seul...

Pile.

En ce moment, c'est le 5e épisode des chroniques de San Fransisco.
Toujours aussi facile.
Toujours aussi délicieux.

Face.

Janvier est pâle, endormi, humide.
Il me ramène à moi-même.
A ces traces de lui auxquelles je m'accroche, quand il n'est plus là.

Pile.

Cette légèreté nouvelle...

Face.

Mais à quoi ça rime, tout ça?
A quoi ça sert si tout est toujours à recommencer?

Pile.

Je n'aurais pas cru qu'on y parviendrait...
Elle n'était pas là, au début.
Je ne sais pas où elle était.
Mais c'est vrai... Pas .
Et je pensais que...

Face.

Ce trou dans le ventre, parfois, ça n'a pas de sens.
C'est moche...

Pile.

Je me trompais...

Face.

Janvier humide, endormi l'est un peu moins depuis quelques jours.
Mais au réveil restent des questions...

Pile.

La vie m'électrise toujours autant.

Face.

Encore des questions.

Pile.

J'aimerais sauter dans les flaques.

Face.

Toujours des questions...

Pile.

Ah mais tiens...
Y a plus de flaques.

Face.

(Et je ne m'arrêterais jamais de jouer)

2 commentaires:

Sociétés et Décadence a dit…

J’aime bien l’originalité de ce « Pile ou/et face » !

Mickaël-Ephant a dit…

Je peux dire plein de choses sur ton post, tu t'en doutes. Alors, en plus de dire que j'aime bien l'idée, je réagis (juste) sur un point (un seul, après, j'vais faire un immense commentaire, et ça va être totalement illisible, et incompréhensible)

"post réécrit à chaque relecture"
Tu comprends mieux pourquoi j'évite de me relire... ça finit toujours par perdre son sens original, après...