dimanche, janvier 13, 2008

Là où je suis née Il n'y a pas de gare J'y vais en secret Rien que de mémoire

Tout à l'heure, dans le métro, j'avais chaud. Trop chaud. A présent, j'ai froid. C'est encore cette putain de fatigue qui veut ça. La fatigue et la peur de l'oreiller... Cette peur d'être là, à chercher le sommeil dans tout les sens sans parvenir à le trouver.

Je "mélancolise", dans ces moments-là.

Je repense à cette minute et à toutes les autres, banales, où j'ai voulu quelque chose que je n'ai pas trouvé. On sortait du cinéma. Je n'avais pas la force de faire autre chose que rentrer chez moi. Il m'a serrée contre lui, m'a dit ces mots qui me font toujours sourire. Puis, il est parti. Et j'ai commencé à descendre les escaliers.

Cette minute, qui n'en était même pas une (15, 20 secondes tout au plus), m'a trouvée là, sur la deuxième marche vers le métro. Je l'ai regardé s'en aller et j'ai voulu quelque chose, je ne sais pas précisément quoi, qui n'est pas arrivé. On n'était plus au cinéma, là. On était dans la vie... La "vraie vie". Celle où les hommes ne partent pas à la guerre et où on ne fait pas l'amour à la sauvette dans des bibliothèques. "Reviens-moi", ai-je pensé... "Reviens-moi". Mais il était déjà loin. Alors, je me suis retournée, moi aussi. Et j'ai pris mon métro.

Cette minute, qui n'en était pas une et s'est envolée comme les autres, s'est calée quelque part dans mes souvenirs. Au fond, je l'ai toujours su, on est seul... Tous... Et je n'échappe pas à la règle. C'était une minute de solitude universelle. Un instant mélancolique et beau, qui me rapproche des gens.

Une minute envolée.
Quelque part.
Mais toujours là...

5 commentaires:

Mélie a dit…

Ne va pas trop multiplier tes minutes de solitude, quand même.
Je t'embrasse - et ton post est. Tu sais. :)

Mickaël-Ephant a dit…

Il y a quelque chose dans ce post qui me plait, mais je n'arrive pas à dire ce que c'est précisément.

C'est si vrai, tout ce que tu dis là... et si touchant en même temps.

Sociétés et Décadence a dit…

Cette minute, « qui n’en était pas une », sera peut-être, un jour, parmi les plus beaux instants dont tu aimeras te souvenir…

Phiphine a dit…

Merci :) pour vos commentaires.
Oui, c'est une minute banale et en même temps pas. Et non, je ne les multiplie pas. Je ne les relève d'ailleurs pas toutes. Je ne sais pas pourquoi, celle-là, m'a plus touchée que les autres.

(Au fait, pas un pour me dire que j'avais posté deux fois le même texte? Hihi ^^ Vous êtes mignons)

Sociétés et Décadence a dit…

Si on ne te l’a pas dit, c’est peut-être, tout simplement, que cette minute, « qui n’en était pas une », n’en n’était pas une non plus comme les autres…