mercredi, mars 26, 2008

Alors Bruxelles, je te la donne Mais faut l'dire à personne

Ca y est...
Ca fait 25 ans
25 ans que je suis née dans cette ville
25 ans que je l'attends.

Je suis
officiellement
bruxelloise!

Deux mois de formalités, environ, pour obtenir l'encodage de cette nouvelle adresse dans ma carte d'identité.

Mais ce matin, enfin, la dernière étape.
La maison communale.
Le long couloir qui continue au-delà de l'office des étrangers.
Tous ces gens qui attendent...
Les dépasser en pensant aux formalités qu'ils doivent remplir et à côté desquelles, mes deux mois d'attente, les visites à la commune et au commissariat représentent bien peu de choses.

Arriver finalement devant les 8 guichets pour les services à la population.
Et donner ma carte d'identité en ayant une pensée émue pour les files d'attente à Wez. Wez et ses 3 pauvres employés communaux.
Pas de regret.

La neige a fondu, cette nuit.
Mais, hier, sur le trottoir, des gamins ont eu le temps de construire des bonshommes avec les derniers flocons ramassés sur les voitures.

6 commentaires:

David a dit…

Bruxelloise ? Une Belge pas comme les autres... dans un pays vraiment pas banal non plus ! En espérant que ça voudra toujours dire quelque chose, malgré les doutes des politiques. Parce qu'on serait bien embêtés, sans les Belges. On ferait comment pour les blagues, les pralinés, la bande dessinée, les frites, et j'en passe ? :)

Mélie a dit…

je plussoie David, ce serait borinage !

David a dit…

@ mélie: tu fais quoi ???
Je suppose d'après le contexte que tu approuves/confirmes/bisses ce que je dis. Mais j'ai un doute, et je suis impliqué, d'où une paranoïa "que m'arrive-t-il ?"

Mélie a dit…

Uhu, David, c'est marrant que tu bloques plus sur "plussoie" que sur "borinage". Pour "plussoie", explication là : (Plussoyer), pour "borinage", euh, c'est une longue histoire.
:)

(en fait, c'était vraiment un commentaire n'importe comment hein O_O)

David a dit…

@ Mélie: Je bloquais aussi sur borinage. Tu remarques que pour "plussoyer", j'ai des hypothèses. "Borinage"... ben euh... j'ai pas l'ombre d'une piste !

A Phiphine: j'ai passé la soirée à Lille, entre Leffe et Welsh... et un sprint pour attraper mon train (comme d'hab' quand je dois rentrer de Lille à Paris, j'ai du mal à partir assez tôt pour ne pas devoir courir jusqu'à la gare, au risque de ne pas pouvoir rentrer avant le lendemain !)

Phiphine a dit…

:)

Je note que je n'ai donc pas été la seule à lever un sourcil d'interrogation devant le "plussoie". J'avais réglé la question un peu vite en me disant "elle est étudiante en lettres, ça doit être un mot ancien qui veut dire qu'elle est d'accord". J'avais raison pour la signification... Mais pas du tout pour l'ancienneté supposée du mot, apparu récemment sur des forums si j'ai bien compris (et dont la forme infinitive, "plussoyer", fait toujours l'objet de polémiques. Certains, moins nombreux, lui préfèrant "plussoir")

Quant à Borinage, euh... Comment expliquer? C'est une région de Belgique connue pour son passé industriel, ses terrils, ses corons, ses mines à charbon... Un passé plutôt florissant mais, tu t'en doutes, complètement révolu. Bref: pas la région la plus fun du pays.

"C'est borinage" voudrait donc dire, au premier degré, "c'est la déprime noire" (comme le charbon) et, dans un sens plus dérisoire: "Wèèèèè! Qu'est-ce qu'on s'amuse!" (sens adopté par les 4 personnes qui se sont pris le délire, un soir, de lancer cette expression... Personnes dont je fais partie) Ethymologiquement, je ne rejette cependant pas l'utilisation faite par Mélie à propos de la fin de la Belgique (au premier degré si je l'interprète bien... parce qu'il va de soit qu'on ne peut pas considérer, même ironiquement, la suppression de la bonne frite, des bonnes bières et des blagues belges comme une fête ^^)

Ceci dit, David, rassure-toi: il n'y a sur cette planète qu'un nombre très restreint de personnes susceptibles de dire "c'est borinage" et/ou d'y comprendre quelque chose. Les 4 concepteurs (qui ne l'utilisent plus, à ma connaissance, mais qui pourraient s'y remettre (moi, en tout cas, ça me titille)), Mélie et Tan, en visite à Bruxelles lors du lancement officiel de l'expression (Mélie que je tiens d'ailleurs à féliciter pour sa persévérance car elle en est certainement la plus fervente utilisatrice! Bravo!)

Sinon, merci de vous soucier de l'avenir belge. Personnellement, je n'envisage pas de troquer ma belgitude pour une wallonitude, une francitude ou même une bruxellitude (même si cette dernière fait déjà un peu partie de moi) dans les prochaines années et m'efforce donc d'avoir un minimum de confiance dans le bon sens des gens (ça rime à quoi de couper en 2, 3 ou 4 un pays qu'on traverse en 3h de voiture, hmm?) Mais politiquement, c'est clair que ça patauge un peu dans la boue (boue communautaire mais également particratique, vu que notre système proportionnel force des coalitions pas toujours très heureuses... (c'est un euphémisme))